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Choquée, blessée, déçue...

jeudi 23 août 2018

Bonjour à tous,

Je prends enfin l'initiative d'écrire cet article que je mûri dans ma tête et mon coeur depuis plusieurs semaines. Il m'a fallu ce temps pour pouvoir digérer ce qu'il s'est passé, arriver à mettre des mots dessus, et réussir à l'écrire. Je pense qu'il me faudra encore du temps pour m'en remettre, mais cet article va me permettre d'exorciser un peu tout ça, et de passer à autre chose.

Je vais vous parler d'une personne que je croyais très proche de moi, qui me connaissait réellement et que je connaissais réellement. Et par son attitude récente je me suis rendue compte que ça n'était que du vent.

Je cache volontairement son nom, car mon but n'est absolument pas qu'elle soit lynchée, jugée ou autre. Je vais donc parler d'une personne, de ce fait je vais dire "elle" mais ça ne veut pas dire qu'il s'agit d'une femme, il s'agit d'une personne. Cette personne, je l'aime toujours, et je pense que je ne cesserai pas de l'aimer, car je ne donne pas mon amour pour rien et à n'importe qui, et je le fais toujours entièrement. Mais, pour autant, j'estime ne pas avoir à supporter tout et n'importe quoi sous prétexte que j'aime une personne. Je l'aime et je l'estime, elle a énormément de qualités, je ne suis pas du genre à diaboliser une personne, même si elle me fait beaucoup de mal, j'essaye de rester objective et tout ce que nous avons vécu restera toujours dans mon coeur, je ne regrette absolument rien. Ce que je regrette c'est que ça se termine de cette façon complètement nulle.

Alors de quoi je parle? Je parle d'une personne qui s'est mise à dire sur Facebook des choses horribles à propos d'un groupe de personnes se rassemblant pour aimer quelque chose de façon collective. Oui c'est très sibyllin ce que je dis, et là aussi c'est volontaire, je ne veux pas parler du sujet, pour plusieurs raisons:
1. Parce que je ne veux pas que l'on devine de quelle personne je parle, comme j'ai dis ce n'est pas mon but de la montrer du doigt.
2. Parce que le soucis a commencé en parlant de ce sujet, mais que le réel problème peut être appliqué à pleins d'autres sujets similaires, c'est pourquoi l'ennoncer n'a pas d'importance.
3. Parce que je n'ai pas envie que ce que je souhaite exprimer dans cet article soit évincé par ce sujet qui est souvent source de polémiques.

Ce qu'elle disait c'est qu'elle ne comprenait pas que l'on puisse aimer faire ça, que ça ne leur apportait rien. J'ai donc commenté en essayant de lui faire comprendre que ce n'est pas parce qu'elle n'aime pas et qu'elle ne comprend pas, que ça veut dire que pour ceux qui aiment, ça ne leur apporte pas quelque chose, même si c'est juste la joie et le plaisir de le faire, c'est déjà quelque chose de super en soi. Voyant qu'elle ne comprenait pas ce que je voulais dire, j'ai préféré lui téléphoner, car je sais parfaitement que le ton avec lequel on parle est très important pour la compréhension. Et surtout, s'agissant de moi, je pensais qu'elle entendrait que, comme toujours, je lui dis les choses avec bienveillance, afin qu'elle s'améliore. D'ailleurs je fais un aparté pour vous expliquer un point important.

Comme j'ai dis il s'agit d'une personne dont je pensais être très proche, et il y a 2 ans elle m'a demandé de l'aider à surmonter certaines choses de sa vie que nous avons en commun et que j'ai surmonté, elle m'a demandé de l'aider à s'améliorer afin qu'elle trouve la paix et la sérénité que j'ai trouvé, en particulier dans mon couple. J'ai accepté avec plaisir, en la prévenant que ma façon d'agir c'est que quand j'estime qu'une personne emprunte le mauvais chemin, je la pousse encore plus dans sa "connerie", je vais très loin dans mes propos et ma façon de dire les choses, afin que la personne se rende compte par elle-même de l'erreur qu'elle est en train de faire. Car je crois que l'on ne peut s'améliorer réellement et dans la durée que lorsque l'on se rend compte soi-même de son erreur, c'est comme ça que l'on apprend. Elle savait donc, quand elle m'a demandé cette aide, que je la bousculerai et la pousserai dans ses retranchements afin de la faire réagir et avancer. Elle a accepté, sachant que j'avais raison d'agir comme ça. Et son plus gros problème, c'est qu'elle a du mal à accepter que d'autres puissent avoir les mêmes problèmes qu'elle et donc avoir les mêmes "défauts", et lorsque l'on exige des autres qu'ils vous respectent comme vous êtes sans préjugés, il faut être capable de donner la même chose. Or, parfois, elle en était incapable. Ce n'était pas la première fois que ça arrivait, pas la première fois que je lui en faisais la remarque, et pas la première fois que j'essayais de lui faire voir ses propres contradictions, afin de l'aider à s'améliorer, comme elle me l'avait demandé. Et cela faisait plusieurs mois que je commençais à m’essouffler, que je lui disais que j'en avais marre d'avoir l'impression de pisser dans un violon, chaque fois elle me disait qu'elle réalisait ses défauts et qu'elle voulait y remédier, mais depuis tout ce temps il n'y avait toujours pas de changements. Plusieurs fois je lui ai dis qu'il était temps qu'elle agisse au lieu de seulement dire "oui je sais je vais changer", que je pouvais la guider comme elle m'avait demandé mais que je ne pouvais pas faire les choses pour elle. Depuis plusieurs mois je l'ai prévenu qu'à force de trop tirer sur la corde elle finit par casser, et qu'un jour j'en aurai marre de parler dans le vide. Et bien ce jour est arrivé. Je pensais réellement qu'elle souhaitait s'améliorer, que sa demande était sincère. Aujourd'hui j'en suis à me demander si c'était vrai. Quoi qu'il en soit, cet aparté est fini, il fallait que je vous explique mon état d'esprit.

Je pensais avoir une place particulière dans son coeur qui me permettait de tout lui dire sans concession, car j'ai toujours agis avec bienveillance pour son bien, de ce fait je pensais que par téléphone elle entendrait l'amour que j'ai pour elle et mon envie de l'aider à s'améliorer, pour, une fois encore, lui montrer ses contradictions. Mais elle a refusé d'entendre quoi que ce soit. Elle tournait en rond, en me hurlant dessus, en disant que ça ne leur apportait rien, j'avais beau lui dire que rien que le fait de prendre plaisir à faire quelque chose était génial, et elle m'a dit "bah c'est que du divertissement alors!", j'ai répondu "bah oui, et alors? Tout comme d'aller au cinéma, à un concert ou autres loisirs, il y a pleins de choses que l'on fait sans que ça nous apporte autre chose que le plaisir de le faire, et ça n'a rien de répréhensible." Mais la conversation tournait en rond, je lui ai donc demandé "Mais est-ce que tu peux concevoir que d'autres puissent penser et ressentir différemment de toi?", et là elle m'a hurlé "Ah non c'est impossible!"...

Ça m'a extrêmement choquée, elle qui se targuait d'être ouverte d'esprit, respectueuse et tolérante, m'a démontré tout le contraire... Et je n'ai pas supporté. Si jusqu'ici j'avais supporté beaucoup de choses parce que j'espérais réellement qu'elle trouverait cette sérénité et cette paix intérieure, là je ne pouvais plus. Je peux supporter beaucoup de choses tant que je sens qu'en face il y a une réelle volonté de s'en sortir, une envie d'apprendre et de comprendre. Mais là j'ai ressenti tout le contraire, j'ai même ressenti de la haine de sa part, et là pour moi ce n'était plus possible. Je suis peut-être longue à la détente, trop idéaliste, mais lorsque je me sens atteinte au plus profond de mon coeur, de mes convictions et de mes valeurs, là je dis stop.

On peut me raconter beaucoup de choses, mais lorsqu'au bout d'un certain temps je me rend compte que les mots ne sont que du vent, qu'ils ne sont pas suivis pas des actes étant en adéquation, alors c'est fini. Je ne joue pas les Don Quichotte très longtemps, et surtout je ne suis pas un putching ball.

La personne a désactivé son compte Facebook, j'ai appris par une connaissance en commun qu'elle voulait faire une pause, ce n'était pas la première fois, je ne m'en suis pas offusquée.

Quatre jours après cet épisode j'ai écris un statut Facebook pour exprimer mon désarrois et ma déception, en prenant les mêmes précautions afin que l'on ne sache pas de qui je parle, toujours pour les mêmes raisons. J'ai aussi discuté de tout ça avec mes proches connaissant cette personne, qui m'ont confirmé avoir ressenti la même intolérance et les mêmes préjugés dans ses propos. Cela m'a réconforté, car je suis une personne très émotive, et parfois je sais que je réagis vite, même si je me freine et que je prends toujours le temps de réfléchir avant d'agir. Mon mari en particulier, qui arrive beaucoup plus facilement que moi à prendre du recul, m'a confirmé qu'il n'aimait pas non plus ce que cette personne avait écrit, la façon dont elle l'avait écrit, et surtout la façon dont elle m'a parlé au téléphone. Il m'a dit "pour moi elle agit comme une personne prise en faute, qui le sait très bien mais qui refuse de l'admettre et qui du coup s'entête dans son erreur". Son avis est très important pour moi, pour la première raison déjà citée, mais aussi parce que je sais parfaitement que si j'ai fais une erreur, s'il estime que j'ai mal agis, il me le dira sans détours, je sais parfaitement qu'il ne me dit jamais ce que je veux entendre, mais bel et bien ce que lui ressent et pense. Son point de vue a donc d'autant plus de valeur.

Dans le statut Facebook que j'avais écris, je disais que la porte n'était pas fermée, à condition qu'elle se rende compte de ses erreurs. Je ne l'ai donc pas bannie de ma vie de but en blanc. Deux jours plus tard notre fille a été très malade, elle avait beaucoup de fièvre et j'étais très inquiète, j'en avais parlé à notre connaissance commune, qui en a fait part à la personne, car elle aime notre fille. Elle m'a alors envoyé un sms de soutien, je l'ai remercié et lui ai donné les dernières nouvelles des analyses faites et de la pédiatre. Et je lui ai dis qu'elle pouvait m'appeler si elle voulait, lui montrant ainsi que la porte n'était pas fermée. Elle m'a répondu qu'elle ne pouvait pas m'appeler maintenant, donc sous entendu "je le ferai plus tard".

Puis le temps a passé, je n'avais pas de nouvelles mais je sais parfaitement que le temps est un allié dans ces situations, j'ai donc vécu ma vie sans m'en préoccuper. Un soir, nous rentrions d'une journée avec une amie à Paris, il était tard, dans la voiture je parcours mon compte Facebook, et je vois un panneau qu'une de mes amies a partagé. Le texte me parle, je le partage donc à mon tour, comme cela arrive très très souvent (ce panneau est l'image de cet article). Nous rentrons et nous nous couchons. Le lendemain matin lorsque je me réveille, je rallume mon téléphone, et je reçois une notification comme quoi la personne a actualisé son statut. Je me dis donc qu'elle a réactivé son compte, je clique sur la notification, mais je tombe sur une page vide. Je me dis que ça a beugué, donc je cherche son profil. Et je ne trouve rien. Je demande à ma sœur, qu'elle avait aussi en ami, d'aller voir, et elle se
rend compte que la personne l'a supprimé de son profil, ainsi que tous les amis que nous avions en commun (principalement ma famille). Donc elle m'avait bloquée... Je me suis dis elle a fait son choix, mais je ne comprends pas pourquoi alors que nos derniers échanges étaient encourageants. Puis j'ai notre connaissance en commun au téléphone, qui me dit qu'elle a prit pour elle le panneau que j'avais partagé la veille... Là je tombe des nues, d'autant que je me rappelle une histoire que je lui avais raconté d'une amie, il y a quelques années, qui m'avait fait des crises de parano à propos de panneaux partagé, et qu'elle avait dit, je cite "que c'était puéril et paranoïaque de réagir comme ça"... J'en déduis donc, par ses propres mots, qu'elle est puérile et paranoïaque... Si elle s'est sentie visée par ce panneau que je ne lui destinais pas, je n'ai qu'une chose à dire "qui se sent morveux se mouche"...

Mais ce qui m'a fait le plus de mal c'est qu'elle puisse penser que je puisse agir de cette façon, alors que depuis 2 ans je lui ai prouvé le contraire, que chaque fois que j'avais quelque chose à lui dire je la prenais entre 4 yeux ou au téléphone, mais jamais je n'ai agis sournoisement de cette façon, jamais je ne règlerais mes comptes par l'intermédiaire de statuts ou de panneaux Facebook. Alors je me dis qu'en réalité elle ne me connaît absolument pas, que ce que je croyais être une vraie amitié durable et construite sur des bases solides de confiance, de loyauté et d'honnêteté n'était en fait que du vent. Car pour qu'elle imagine ça de moi, c'est que vraiment elle n'a rien apprit et rien comprit ces 2 dernières années. Et là je suis tombée de haut. Oui, je l'ai cru, oui j'ai été naïve, oui elle n'est pas ce qu'elle dit qu'elle est... Ou en tout cas elle agit complètement à l'inverse, et ça je ne le tolère pas, pour mon propre bien et celui de ma famille.

Lorsque j'ai raconté l'histoire du panneau Facebook à mon mari il a été en colère, peiné et déçu. Et il m'a dit "vu comment elle agit, je ne veux pas qu'on essaye de réparer quoi que ce soit. Car nous avions entamé avec eux une vraie relation que nous pensions durable et vraie, que nous avons engagé notre fille dans cette relation, et ça va que pour l'instant elle est petite et qu'elle ne se rend compte de rien, mais si ça arrive aujourd'hui ça peut encore arriver, surtout pour une connerie pareille, et il est hors de question que notre fille en souffre un jour."

Il est rare que mon mari ai des paroles aussi dures et définitives, mais il a raison. Ça ne vaut pas le coup d'essayer de réparer quoi que ce soit lorsque des personnes agissent comme ça...

Voilà, vous savez tout. Cet article me permet, comme j'ai dis, de faire mon deuil, mais il me permet aussi de vous permettre de me connaître un peu mieux. Je suis toujours vraie dans les relations que je tisse, dans ce que je dis, et mes intentions sont toujours bienveillantes. Mais je refuse d'avoir des relations qui me détruisent. Si les personnes ne sont pas capables de comprendre réellement qui je suis, alors je m'en détache. Je n'en ai pas besoin dans ma vie.

3 commentaires :

Unknown a dit…

Les mots justes.

lilo.62 a dit…

Ce qui fait le plus mal c’est de se rendre compte qu’au final on s’est trompée sur une personne qu’on pensait être son amie ...
En quittant mon travail en mars pour un autre , j’ai découvert le vrai visage de certaines personnes ... je n’ai pas voulu y croire et essayer de réparer mes erreurs ( enfin je pensais avoir fait des erreurs ) pour au final avoir perdu mon temps et mon énergie !
Maintenant je vis ma vie avec ma famille et je me blinde malheureusement contre les gens qui gravitent autour de moi ...
tu es un belle personne dans tous les sens du terme , j’adore ta façon d’etre , ton franc parle , ta générosité !
Gros bisous

Unknown a dit…

Je suis triste pour toi ma chérie.... Je ne comprends que trop bien tes mots et ta volonté d’exorciser ceci par écrit pour t’aider à faire ton deuil de cette relation.
J’ajouterai juste ces mots qui ne sont pas de moi mais « si justes » : « Il arrive un moment où vous devez arrêter de traverser des océans pour des gens qui ne sauteraient même pas une flaque d’eau pour vous. »
Bon courage. Je t’aime.

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